Un cœur douloureux ne souhaite pas la mort, mais l’arrêt définitif de la vie.
Ce cœur ne veut plus se battre.
A-t-on le droit de forcer une douleur à rester ? Peut-on réellement entretenir un mal ?
Oui, on le peut. Cela relève d’un sadisme inconscient. Et pourtant, c’est ce que nous faisons généralement.
Un cœur battant lentement, mais toujours, vous montre qu’il ralentit, juste parce qu’il a mal ; que faites vous ?
Vous lui dites de continuer de battre et se battre afin de rythmer les couleurs de la vie.
On ne comprend vraiment rien.
Une vie nous dit qu’elle souffre, et nous lui donnons pour seul réponse de vivre.
Quelle suggestion…
Et puis de toute façon ça « passera »…
Ca passera… une expression rassurante, que l’on emploie en en oubliant le sens.
Depuis quand savons nous que le mal d’un être, d’une âme, s’évaporera ?
C’est une violation des temps que d’affirmer un futur inconnu.
Une vie qui a mal au cœur, ou plutôt un cœur qui a mal à la vie, ne doit pas rester sur terre.
Il doit juste se sentir pousser des ailes afin de se savoir en apesanteur et en osmose avec l’atmosphère.
Une fois les ailes présentes, on ne peut les arracher.
C’est un choix éternel.
François
27/06/07