Adossé à un arbre, pied contre le tronc, le soleil tente de percer à travers le feuillage.
Les rayons éclairent ce beau et doux visage, et sculpte les muscles entretenus de ce corps semis nu.
Il est immobile, et me fixe droit dans les yeux.
Il ne montre aucune expression. Je ne comprends pas ce qu’il veut me dire.
Son regard est sombre et droit.
Il ne bouge pas.
Cela me met mal à l’aise, voir angoissant.
J’essaye de le fixer à mon tour, mais je décroche, regarde ailleurs.
Il m'a battu.
En fait si. Je crois que son visage exprime plusieurs choses à la fois :
l'intrigue, l’envie, le désir, la faim, faim de vie, vie éternelle.
Il n’a toujours pas changé de position. Et pourtant il me regarde encore.
Il est immortel maintenant.
Sur papier, je peux l’encadrer, l’accrocher, l’admirer, le désirer, et m’enivrer de sa présence sans m’en lasser.
François
0407/07