|
|
|
|
|
Brulure de coeur
26/07/2007 01:50
J’étais froid. Froid d’inconscience et d’ignorance. Naïveté glaciale. Mon cœur prenait froid, et mon corps ne suivait pas. Et pourtant, ça ne me faisait ni chaud ni froid. J’avais besoin d’une petite cheminé, mais je ne le savais pas. Mon cœur sent une source de chaleur. Comme une petite allumette. Suffisant pour légèrement éclairer mon cœur. Mais une allumette se consume. Elle n’est jamais éternelle. On peut juste en rallumer une nouvelle. J’ai besoin d’un vrai feu. Un feu de bois. Non un véritable incendie de forêt. Je sens une petite brindille qui s’illumine dans mon corps. Je sais qu’elle ne durera pas. Donc aucun film ne passe dans mon esprit. Je profite juste de cette lumière et chaleur éphémère. Une source de chaleur, c’est agréable. Mais j’appréhende ce chaud-froid toujours violent. La chaleur dure, et brule de plus en plus. J’ai la sensation d’une flamme plus grosse. Elle me brule le cœur. C’est tellement bon. Je ne connaissais pas cette sensation. La flamme prend encore plus de volume. Quel cœur est capable de procurer cette chose ? Ce cœur brule entièrement le mien. Il est charnel. Devient braise. J’ai des ailes. Mon corps ne pourra pas tomber. Je pleur sans en connaître la raison. Je suis heureux. Rien ne peut plus m’atteindre de là haut. Je regarde les gens d’en bas. Ils me paraissent tellement simples. J’ai l’impression que personne ne pourrait comprendre ce que j’éprouve. C’est quelque chose de magique. Oui, c’est le bon mot. Je n’ai plus de flamme dans mon cœur. Il est la flamme elle-même. Lorsque que le cœur qui attise mon feu est absent, c’est invivable. Lorsque cette absence se prolonge, la douleur est d’une violence que l’on ne peut qu’imaginer, en étant très loin de la réalité. Un peu comme si l’on vous trouait le ventre pour arracher vos entrailles. A son retour, il ramène un vent que je juge mauvais. Il souffle de plus en plus fort. Mon corps protège ma flamme. Je ne comprends plus rien. Si cela continue, mon feu va s’éteindre. J’en mourrais. Le vent est violent. Ma flamme diminue. J’ai mal. Mes ailes s’envolent sans moi, et prennent un autre corps au passage. De feu à fumé. La chute est longue. Mon corps frappe le sol de la planète Terre.
Mon corps a brulé d’amour.
François 16/07/07
| |
|
|
|
|
|
|
|
Vie en bulle
11/07/2007 22:58
Ma petite bulle. Elle est chaude ma bulle. Toute belle et douce. Elle est invisible. Je l’aime ma bulle. Elle est solitude et précieuse. Oui, c’est ma bulle de cristal. Je m’y sens tellement bien que je ne veux pas en sortir. Il y a tout mon oxygène dans cette bulle. C’est ma vie. Plus les étrangers la percent, plus mon air s’évapore. Je ne pourrais juste plus respirer. Mes poumons rejettent l’air qui entoure ma bulle. Elle est belle ma bulle. Vous ne trouvez pas ? Personne ne peut y toucher et y rentrer. J’entends tout, vois tout. Je peux penser dans ma bulle sans que personne ne m’interrompe. Elle sent bon ma bulle. Pourquoi voulez-vous tant que j’en sorte ? J’y suis tellement bien. Ma petite bulle, toute petite, toute douce, toute belle.
Ma vie en bulle
François
10/07/07
| |
|
|
|
|
|
|
|
Assoupi
09/07/2007 23:34
J’ai rêvé d’un ciel multicolore, où l’on pouvait sauter de couleur en couleur, regardant en bas sans même avoir le vertige. C'était beau
J’ai rêvé d’un monde où les oiseaux me parlaient de cette sensation que l’on pouvait éprouver en volant. Parmi eux certain adoraient chanter le matin. C'était intéressant.
J’ai rêvé d’un pays où mes jouets s’amusaient avec moi. C'était amusant.
J’ai rêvé d’une terre où les panthères montaient des spectacles composés d’hommes. Des hommes, vivants dans des cages, que les panthères dressaient. Elles faisaient attention, l’homme est dangereux. C'était angoissant.
J’ai rêvé d’un lieu où la faim et la soif n’existaient pas. C'était simple.
J’ai rêvé que le sommeil était banni de nos rituels quotidiens. On perdait moins de temps. C’était bien.
J’ai aussi rêvé d’une planète où l’amour était éternel. C'était magique.
J’ai rêvé d’une sphère où le mensonge, la guerre, la trahison, la tromperie, et toute autre chose identique n’existaient pas. C'était apaisant.
J’ai rêvé d’une vie éternelle dans mes rêves, que je ne me réveillerais pas pour affronter le cauchemar de la réalité.
C'était un rêve.
François
07/07/07
| |
|
|
|
|
|
|
|
Arrêt sur image
06/07/2007 04:19
Adossé à un arbre, pied contre le tronc, le soleil tente de percer à travers le feuillage. Les rayons éclairent ce beau et doux visage, et sculpte les muscles entretenus de ce corps semis nu. Il est immobile, et me fixe droit dans les yeux. Il ne montre aucune expression. Je ne comprends pas ce qu’il veut me dire. Son regard est sombre et droit. Il ne bouge pas. Cela me met mal à l’aise, voir angoissant. J’essaye de le fixer à mon tour, mais je décroche, regarde ailleurs. Il m'a battu. En fait si. Je crois que son visage exprime plusieurs choses à la fois : l'intrigue, l’envie, le désir, la faim, faim de vie, vie éternelle. Il n’a toujours pas changé de position. Et pourtant il me regarde encore. Il est immortel maintenant.
Sur papier, je peux l’encadrer, l’accrocher, l’admirer, le désirer, et m’enivrer de sa présence sans m’en lasser.
François
0407/07
| |
|
|
|
|
|
|
|
J'ai vécu
06/07/2007 02:02
J’ai pleuré Tu t’es montré Je me suis calmé Mes yeux se sont fermés Tu m’as réveillé J’ai mangé Tu m’as ramené Je me suis installé J’ai joué J’ai gaffé Tu m’as disputé Tu m’as corrigé J’ai marché J’ai parlé Tu m’as montré J’ai répété A l’école j’ai été Des amis j’ai trouvé Des moments j’ai passé Bon et mauvais ils ont été J’ai étudié J’ai rencontré On s’est regardé J’ai convoité J’ai espéré On s’est trouvé J’ai aimé Il m’a aimé On s’est donné On s’est respecté On s’est juré On a échangé On s’est disputé On s’est réconcilié On a voyagé On était passionné On s’est séparé Il n’a pas supporté On s’est retrouvé Il m’a annoncé Il a tenté Il s’est envolé Il m’a manqué J’ai raconté
François
04-06/07/07
| |
|
|
|
|